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Robots, chiens, drones… Tous photographes !

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Du 5 septembre au 5 octobre, c’est le mois de la photo à Montréal : un mois pour célébrer l’instant décisif, l’œil du photographe… Pas tout à fait. Le thème de cette année, c’est l’image automatisée. 25 expositions, 25 auteurs, mais aucun d’entre eux n’a visé ni déclenché. Le commissaire invité de l’évènement, Paul Wombell, ex-directeur de la Photographers Gallery à Londres, a articulé le programme 2013 autour de drones, de robots et de chiens photographes.


WassinkLundgren, Tesco, Southwark, Old Kent Road, Londres, 2008. Détail. Avec l’aimable autorisation des artistes ; Van Zoetendaal Collections, Amsterdam et Pékin Fine Arts, Beijing


[pullquote type= »3″]Drone : l’image automatisée est un projet qui vise à cartographier la relation en constante mutation entre l’appareil photo et le corps humain. Paul Wombell [/pullquote]

Véronique Ducharme utilise un appareil automatique de chasse qui se déclenche grâce à un détecteur de chaleur ou de mouvement, pour photographier les animaux de nuit. Raphaël Dallaporta survole l’Afghanistan avec un drone afin de cartographier l’héritage national du pays. Le couple néerlandais WassinkLundgren utilise un photomaton et un miroir pour détourner la machine photographique de son usage initial en lui faisant capturer son environnement. L’Américain Craig Kapalkjian confine le chien Sony AIBO, capable d’enregistrer une photographie par jour, dans une boîte; le robot photographie quotidiennement les 4 murs qui l’enferme et l’artiste expose ses clichés sur les murs de la galerie. Et enfin, la Canadienne Jana Sterbak équipe un vrai chien d’une caméra et diffuse le film instable et chaotique qui en résulte.



Tomoko Sawada, ID400, 1998. Détail. Avec l’aimable autorisation de l’artiste et MEM, Tokyo © Tomoko Sawada


Aujourd’hui, l’appareil photo ou la caméra n’ont aujourd’hui plus besoin de l’homme pour fonctionner. Tels de petits ordinateurs, ils sont dotés de leur propre intelligence. Et si à première lecture, certains s’alarmeront de ce constat et crieront à la fin de la photographie, le 13ème Mois de la Photo à Montréal démontre tout le contraire. Aucune de ces expositions n’auraient lieu sans l’existence de l’artiste, celui qui met en perspective un usage automatique en le confrontant au monde et à son absurdité.

Le journal canadien La Presse titrait, le 18 août 2013, son article sur le Mois de la Photo à Montréal « Quand l’appareil photo n’a plus besoin de l’homme »… L’appareil photo peut-être pas, mais la photographie, si !

Trevor Paglen, Reaper Drone: Indian Springs, NV; Distance – 2 miles, 2010. Avec l’aimable autorisation de l’artiste ; de Metro Pictures, New York; Altman Siegel, San Francisco et de la Galerie Thomas Zander, Cologne

Jon Rafman, 3081 Valmont Road, Boulder, Colorado, É.-U., 2012, de la série The Nine Eyes of Google Street View (2008- ). Avec l’aimable autorisation de l’artiste; de la galerie antoine ertaskiran, Montréal; de la Zach Feuer Gallery, New York; et de la Seventeen Gallery, Londres © Jon Rafman

Jana Sterbak, Stanley Dog, 2010. Photo : Lorenzo Palmieri. Avec l’aimable autorisation de l’artiste et de la Galleria Raffaella Cortese, Milan
Mishka Henner, NATO Storage Annex, Coevorden, Drenthe, 2011, de la série Dutch Landscapes (2011). Avec l’aimable autorisation de l’artiste © Mishka Henner
Elina Brotherus, Le Chemin, 2011, de la série 12 ans après. Avec l’aimable autorisation de l’artiste
Véronique Ducharme, 2012/08/14 03:46:56, 2012. Avec l’aimable autorisation de l’artiste



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METADONNÉES

Site : moisdelaphoto.com
Chiffres : 25 expositions, 14 lieux d’expositions, 13e édition
Commissaire invité : Paul Wombell, ex-directeur de la Photographers Gallery à Londres
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