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L’appartement 22, un lieu indépendant pour l’art au Maroc

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À Rabat, face au Parlement marocain, un lieu de 30 m2 est devenu, depuis 2002, l’un des lieux les plus actif du pays pour l’art contemporain : il s’agit de l’appartement 22. Fondé par Abdellah Karroum, chercheur et curateur, fondateur des éditions Hors Champs, il  propose, tout au long de l’année, résidences, expositions et rencontres entre professionnels.

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L’histoire d’un lieu qui s’est fait tout seul

Pour Abdellah Karroum, le constat est sans appel : « Le Maroc est plus consommateur que producteur de culture. » Le manque d’espace d’exposition et de visibilité pour les jeunes artistes est un véritable frein au développement culturel. Abdellah Karoum décide alors, après avoir travaillé à la mise en place d’une section Arts dans une université marocaine, de travailler à la création d’un espace de rencontres et de collaboration entre artistes. Mais face à l’absence de réponses des institutions, il monte le projet dans son propre appartement : le 22.

Un lieu indépendant pour la liberté d’expression

Si certains voient en l’appartement 22 un lieu underground, d’autres louent l’ambiance familiale qui y règne, et tous sont d’accord sur l’indépendance de cet acteur culturel. Son objectif ? Participer à l’évolution de la ‘génération 00′, référence aux années 2000, mais aussi à la richesse tabou du Maroc, la résine de cannabis baptisée ’00’. Le 22 souhaite accompagner les jeunes artistes vers la liberté d’expression dans une société régie par des non-dits. Et de non-dits, l’appartement 22 n’en veut pas. La première exposition du 22 en 2002, intitulée « JF_JH Individualités » (Jeune Femme_Jeune Homme), interrogeait les relations complexes entre hommes et femmes au Maroc.

[pullquote type= »2″] »La liberté d’expression est devenue un mot d’ordre dans un pays où la politique, la religion et l’économie sont des objets exclusifs du pouvoir traditionnel et postcolonial. »

– Abdellah Karroum

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Un lieu de rencontres

L’appartement 22 organise jusqu’à 4 résidences par an. Il invite les artistes à travailler sur des thèmes liés à l’actualité. L’exposition « L’équivoque azul », qui s’ouvre le 10 octobre, présente les travaux de Julia Rometti et Victor Costales. Ce duo d’artistes franco-biélorusse travaille sur un mouvement politique transational, l’Anarquismo Mágico, à travers une recherche minérale et botanique. Cette exposition fait ainsi écho à l’agitation politique actuelle en évoquant des thèmes comme l’anarchisme spirituel.

De l’indépendance et de la créativité, tels sont les mots d’ordre de l’appartement 22. Les 10 ans d’existence de ce lieu et l’attrait toujours plus important du public sont de vrais indices d’une demande forte des Marocains pour un contenu culturel professionnel et de qualité. Ouvert sur l’international, le 22 fait office, au nord de l’Afrique, d’une véritable porte ouverte à la collaboration et à l’émulation artistique.

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Vue de l’appartement 22

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En savoir plus sur l’Appartement 22

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  • Fondé en 2002 par Abdellah Karroum.
  • 30 m2 de superficie.
  • 2 à 4 résidences par an.
  • Les projets de L’appartement 22 sont réalisés par un collège de commissaires d’exposition, aussi bien dans le lieu-même qu’à l’extérieur.
  • L’appartement 22 s’est offert en 2007 une extension avec la mise en place de sa radio : R22.
  • Site internet : appartement22.com

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Agrandir le plan

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Molly Benn a co-fondé OAI13 en septembre 2013. Elle en a été la rédactrice en chef jusqu'en 2015. Elle est maintenant Community Editor FR pour Instagram. Ses opinions sur OAI13 sont les siennes et pas celles d'Instagram.

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