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Le 25 avril au matin, un séisme de magnitude 7,8 a frappé le Népal faisant plus de 3400 morts et 6600 blessés (chiffres du ministère de l’intérieur népalais). C’est le séisme le plus meurtrier depuis 1934 pour ce pays. Depuis samedi, il a été suivi par plusieurs répliques et le bilan continue de s’alourdir. Alors que les secours s’organisent sur place, les images se diffusent par milliers sur les réseaux sociaux pour informer et soutenir. Dans cette masse d’information visuelle, plusieurs types d’images nous permettent d’avoir un large faisceau de points de vue complémentaires sur ce drame humanitaire. Ils permettent de s’informer, sensibiliser et prendre conscience des conséquences de ce séisme.

#NepalEarthquake et #PrayforNepal, les hashtags pour s’informer et mobiliser

Dès les premières heures après le séisme, le hashtag #NepalEarthquake apparaît participant à l’information et au crowdsourcing autour de la catastrophe. Les agences, les titres de presse et les organisations humanitaires publient des photos accompagnées de ce terme. Il sert de hashtag de référence pour s’informer sur ce drame et pour mobiliser la communauté internationale pour de l’aide humanitaire.






Les internautes se réapproprient les photos parues en presse pour en faire des supports de soutien. Le hashtag #PrayForNepal apparaît sur Twitter, Instagram et Tumblr et témoigne d’une mobilisation internationale sur les réseaux sociaux. La photographie de presse constitue le support de cette mobilisation. Certaines photos sont modifiées par les internautes : recadrage, désaturation, intégration de texte. Les images attachées à ce hashtag ne portent pas de valeur informative contrairement à #NepalEarthquake.


#PrayForNepal

Une photo publiée par Sannon Westhervil (@westmeister89) le



Avant-après la catastrophe

Un autre type d’image se diffuse sur les réseaux sociaux : les avant-après permettent de prendre la mesure des ravages. Plusieurs édifices faisant partie de l’héritage historique de Katmandou, capitale du Népal, ont été détruits. Des photos avant la catastrophe et après font état de ces destructions. La tour de Dharahara, construite en 1832, s’est totalement effondrée. Selon les témoignages, il y avait près de 250 personnes dans la tour quand le tremblement de terre a eu lieu.


http://cctvnews.tumblr.com/post/117384036329/ancient-buildings-collapse-in-nepal-earthquake



Le temple du Maju Dival a lui aussi été détruit. Datant de 1690, il faisait partie des sites classés par l’UNESCO. Ci-dessous, le photographe Kashish Das Shrestha publie une photo faite par son grand-père en 1950 à côté de celle réalisé par lui au lendemain du séisme.




Le Nepal Photo Project, une information locale par l’image

Sur Instagram, le compte @NepalPhotoProject a pour objectif d’apporter de l’information visuelle sur le séisme et ses conséquences. Le projet a été initié par un groupe de photographes : Bhushan Shilpakar, Kakshapati, Sagar Chhetri, Prakash Kc, Sachindra Rajbansi, Sailendra Kharel, Kishor Sharma, Prasit Sthapit, Shikhar Bhattarai et Sumit Dayal. Ensemble, ils souhaitent apporter une information photographique qui permettrait aux familles et aux proches de voir ce qu’il se passe sur place. Le compte est ouvert aux contributions sous conditions qu’une légende détaillée accompagne l’image postée. En description du compte, quelques lignes expliquent comment contribuer : « Soumettez vos images en les taguant #nepalphotoproject. Écrivez des légendes pertinentes répondant aux questions QUI, QUOI, OÙ et QUAND. Ces détails en feront une information utile ».



► Voir l’article : Organiser la vie après le séisme : focus sur le Nepal Photo Project