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Tout le monde le sait : nous sommes surveillés. Que ce soit dans la rue ou sur nos ordinateurs et smartphones, nos faits et gestes sont soumis au regard des caméras, mais aussi à l’enregistrement de données.

Mais que capture ces millions de caméras tournées vers nous ? Quelle réalité dépeignent-elles ? Trônant au dessus de nous, il est certains que cette vision en plongée offre un nouveau regard sur notre monde. Qu’est-ce que cette société de surveillance dit de nous ? OAI13 est allé chercher comment les artistes et photographes interprètent la surveillance: d’un monde de criminels à des paysages envahis par des insectes géants…il y en a pour tous les goûts !



Caméra de surveillance, Sud de la France, 2013 © Julian Rödrer
Caméra de surveillance, Sud de la France, 2013 © Julian Röder

Frontex : les yeux de l’Europe braqués sur nos frontières

On sait tous que les frontières de l’Union Européenne sont surveillées. Dans un contexte politique de contrôle de l’immigration, cela semble évident. Mais qui les observe ? Et comment ? Cette surveillance des frontières européennes porte un nom : Frontex. Créée en 2004, l’« Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux FRONTières EXtérieures des États membres de l’Union Européenne », a comme tâche principale la surveillance frontalière. Les technologies utilisées permettent de repérer quiconque s’approche d’un territoire en s’octroyant le droit de ne pas être vues en retour. Le photographe allemand Julian Röder fût un de ces privilégiés à pouvoir regarder les yeux de l’Europe en face et à leur rendre la pareille.



© Kurt Caviezel
© Kurt Caviezel

Je surveille le monde entier depuis mon salon

À quoi servent les caméras de surveillance ? Est-ce qu’il y a vraiment quelqu’un pour regarder toute cette matière vidéo passionnante ?
On en a trouvé un, et il s’appelle Kurt Caviezel. Cet artiste passe son temps à faire toutes sorte de typologies d’images à partir de ce qu’il observe au travers de ces milliards d’yeux : les travailleurs en bâtiment, des paysages, des arrêts de bus, des insectes.



©Daniel Mayrit
©Daniel Mayrit

Tous coupables sous les caméras de surveillance

Dans son projet You haven’t seen their faces, Daniel Mayrit expose les visages des cent personnes les plus puissantes de Londres, affichées symboliquement comme les responsables de la crise financière de 2007-2010. L’artiste espagnol a parcouru les vidéos du CCTV (système de videosurveillance) londonien afin de les isoler.



Labeled T. V. Hourtryve, Blue Sky Days 1 - ©Tomas van Houtryve / VII, from Blue Sky Days, 2014. Baseball practice in Montgomery County, Maryland. According to records obtained from the FAA, which issued 1,428 domestic drone permits between 2007 and early 2013, the National Institute of Standards and Technology and the U.S. Navy have applied for drone authorization in Montgomery County.
Labeled T. V. Hourtryve, Blue Sky Days 1 – ©Tomas van Houtryve / VII, from Blue Sky Days, 2014. Baseball practice in Montgomery County, Maryland. According to records obtained from the FAA, which issued 1,428 domestic drone permits between 2007 and early 2013, the National Institute of Standards and Technology and the U.S. Navy have applied for drone authorization in Montgomery County.

Quand les artistes explorent les enjeux de la surveillance

Le 12 mars prochain, l’exposition Surveillance.02 ouvrira ses portes à la galerie East Wing à Dubai. Alors, à défaut de pouvoir s’y rendre, OAI13 a interrogé une des commissaires de l’exposition, Anna Van Lenten.



Image de une © Julian Röder, Mission and task



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