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Le futur de la photographie japonaise : Tokyo 2020

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Yumiko Utsu

editorial

Une nouvelle génération de photographes sévit au Japon. À la tête de ce mouvement, des artistes prometteurs qui auto-éditent leur livres et se diffusent dans des jeunes foires à l’international. Leur travaux sont autant influencés par la photographie japonaise que par les classiques occidentaux. La maison d’édition japonaise IMA Photography a décidé de mettre en valeur cette nouvelle génération dans le livre Tokyo 2020, un panorama des 9 photographes qui seront reconnus en 2020, quand le monde aura les yeux braqués sur les Jeux olympiques de Tokyo. Qui sont ces photographes ?

Conceptuels pour certains, plasticiens pour d’autres, ils ont tous une démarche visuelle extrêmement marquante et esthétique. Ils s’interrogent sur l’homme, ses interactions avec son environnement, l’importance de la nature, de la vie sauvage, il questionne la dominance numérique et rendent hommage au banal. Découvrez à travers ces 9 photographes, un panorama de la scène photographique émergente japonaise.

Yuji Hamada

Né à Osaka, Yuji Hamada étudie la photographie à l’université d’arts de Nihon. Il apprend de professeurs émérites comme Eiko Hosoe, Issey Suda, Hiroshi Osaka ou encore Sakiko Nomura. Son travail photographique explore le pouvoir de la lumière, que ce soit quand il essaye de la capturer ou quand il l’utilise comme une alliée pour créer une illusion. Yuji Hamada est né en 1979. Il a remporté en 2013 le prix Flash Forward du photographe émergent.

Yuji Hamada, Tokyo 2020

Yuji Hamada

Yuji Hamada

Yuji Hamada

Kosuke

Né en 1986, Kosuke est adepte de l’exposition multiple d’un négatif. Très influencé par les travaux de Man Ray, Mario Giacomelli et André Kertesz, il attache énormément d’importance aux travaux des anciens, créant des liens entre ses travaux et ses références. Il est diplômé de photographie de l’Ecole polytechnique de Tokyo.

Kosuke

Kosuke

Maya Akashika

Maya dit utiliser la photographie comme elle utiliserait un autre outil (sculpture, dessin, body art ou autres…). En expérimentation perpétuelle, elle met en scène sa famille et ses proches afin de réaliser des images étranges, qui interrogent. Née en 1985, elle sort du Visual Art College d’Osaka. Elle est la lauréate du 10e Grand Prix Visual Photo Award.

Maya Akashika

Maya Akashika

Maya Akashika

Daisuke Yokota

Daisuke Yokota est un jeune photographe boulimique. D’une image qu’il rephotographie sans cesse par diverses techniques, il tire un univers sombre et fantastique. Largement diffusé aux Pays-Bas grâce à sa publication dans le FOAM Talent Issue 2012, il fait des émules avec la sortie de son premier livre. Il dit photographier toujours de nuit, en écoutant de la musique. L’acte photographique est presque inconscient, animal.

Daisuke Yokota, Tokyo 2020

Daisuke Yokota

Daisuke Yokota, Tokyo 2020

Daisuke Yokota

Wataru Yamamoto

Wataru Yamamoto se distingue par son rapport à la nature. Dans ses travaux en noir et blanc, il explore la relation qui existe entre la nature et l’homme. Ses images très esthétiques et conceptuelles se placent néanmoins dans un rapport documentaire qui vise à étudier la représentation de la nature dans la photographie.

Wataru Yamamoto, Tokyo 2020

Wataru Yamamoto

Wataru Yamamoto

Yoshinori Mizutani

Yoshinori Mizutani travaille sur le quotidien et le familier. Les personnes qu’il photographie sont systématiquement des proches. Les images sont pour lui une trace d’une rencontre, un témoignage d’un temps passé avec l’autre. Né en 1987, il est lauréat du Japan Photo Award et diplômé du Tokyo College of Photography.

Yoshinori Mizutani, Tokyo 2020

Yoshinori Mizutani

Yoshinori Mizutani

Yumiko Utsu

Yumiko Utsu est attiré par l’étrange. Sa série « Out of Ark » recense des créatures à l’apparence bizarre, des êtres qui n’auraient pas été accueillis sur l’Arche de Noé avant le déluge. À la recherche d’une beauté naturelle, le photographe se place néanmoins dans une perspective de documentation et d’archivage, malgré sa démarche complètement plasticienne.

Yumiko Utsu

Yumiko Utsu

Yumiko Utsu

Yumiko Utsu

Kazuo Yoshida

Le travail de Kazuo Yoshida, s’il est clairement conceptuel, s’interroge néanmoins de façon assez pertinente sur l’époque numérique dans laquelle nous entrons. Le vocabulaire qui se développe autour de l’ordinateur et ses capacités est hautement symbolique pour l’homme : « Tera », un dérivé du grec qui signifie « monstre », « Giga », tiré du grec ancien qui signifie « géant »… Comment l’homme se positionne-t-il par rapport à ces machines en puissance qui réfléchissent plus vite que lui ? Allié ou ennemi ? Qui survivra au temps ?

Kazuo Yoshida

Kazuo Yoshida

Go Itami

Go Itami est fasciné par la capacité de la photographie à capturer un monde tridimensionnel et le transformer avec tant de force sur un support en 2D. Les images très graphiques de ce photographe étonnent par leur structure souvent géométrique, mais un sujet quotidien ou banal. Pour Go Itami, la prise de recul est essentiel à l’expression photographique. Loin du moto de Robert Capa « Si votre photo n’est pas assez bonne, c’est que vous n’êtes pas assez près », Go Itami pense que c’est dans la distance que l’on trouve une « vérité photographique ».

Go Itami

Go Itami

Le livre Tokyo 2020 est disponible chez Colette.

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Molly Benn a co-fondé OAI13 en septembre 2013. Elle en a été la rédactrice en chef jusqu'en 2015. Elle est maintenant Community Editor FR pour Instagram. Ses opinions sur OAI13 sont les siennes et pas celles d'Instagram.

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