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« Made in Troyes », de Stéphane Rémael : la commande vue par le photographe

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Pour fêter ses 120 ans (ou 1 440 mois) et rendre hommage à ses ouvriers, l’entreprise Petit Bateau, implantée à Troyes, a ouvert les portes de son usine au photographe Stéphane Rémael.

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Disposant d’une grande liberté d’action, il a mis en scène les employés dans leur environnement de travail, réalisant des portraits décalés qui touchent à la fois à l’activité professionnelle et à la personnalité des personnes photographiées, tout en servant l’image de l’entreprise, ancrée dans la tradition et la valorisation du savoir-faire. Un « pari corporate » relevé avec brio de part et d’autre, en somme, qui a notamment fait l’objet d’une exposition dans les rues de Troyes l’été dernier. OAI13 a demandé à Stéphane Rémael de raconter cette expérience.

OAI13 : Comment est né ce projet avec l’entreprise Petit Bateau ?
Stéphane Rémael : Petit Bateau souhaitait une série d’images pour son site, mais n’avait pas de brief précis. J’ai proposé un traitement personnel, décalé et humoristique de leurs salariés. Si j’avais directement proposé cette démarche à la direction du groupe, elle ne l’aurait jamais validée. Mais la directrice artistique de Petit Bateau, Adeline Amiel-Donat, a pris le risque de m’ouvrir les portes de l’usine pour réaliser une première série avant de leur montrer. Cela a fait un buzz incroyable en interne et dans tous les services, les retours étaient positifs : ils étaient surpris mais ils en redemandaient ! Finalement, ils ont utilisé la totalité des images pour leur communication interne et externe : diffusion presse, calendriers, exposition photo à Troyes, mais aussi en Italie et au Japon.

OAI13 : Quelles en étaient les contraintes ?
S. R. : Aucune entreprise ne m’avait laissé autant de liberté. La seule contrainte était de shooter les salariés à leur poste de travail, en respectant leur type d’activité, sans déplacer leurs outils.

OAI13 : Comment se sont passées les prises de vue ?
S. R. : Nous avons eu quelques refus pour les premières images, mais dès qu’on leur a montré le résultat, les salariés étaient bien motivés pour s’amuser avec nous. Rien n’était préparé à l’avance, c’était très ludique et spontané.

OAI13 : Avez-vous abordé ce projet différemment d’un autre travail corporate, du fait de l’aspect « carte blanche » ?
S. R. : Plus de liberté permet plus de créativité. J’ai pu proposer une démarche personnelle plus singulière que le traitement classique du corporate. J’étais super motivé pour construire enfin les images que j’avais en tête.

OAI13 : Dans un travail comme celui-ci, où se situe la frontière entre le corporate et le personnel ?
S. R. : Quel que soit le commanditaire, presse, corporate, pub ou autre, j’essaie toujours de proposer un regard personnel, le plus proche de mon univers. J’aime intégrer les contraintes des clients à mon travail, mais j’essaie d’imposer une vision d’auteur la plus libre et créative possible. Mais à chaque étape du processus, les arguments des deux parties interviennent. C’est le plus convaincant qui gagne.

Site internet : stephaneremael.com

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Stéphane RémaelStéphane Rémael
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