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Dans toute photographie, il y a un adolescent qui sommeille.

Pour l’avoir vécue ou être en train de la vivre, nous serons toujours fascinés par cette période où les transformations se font à visage découvert.

Alors que certains adultes caricaturent les adolescents à coup de clichés, d’autres peuvent porter dessus un regard plus cinglant en s’installant, pour un temps, à leurs côtés. Ils captent leurs expériences, leurs émotions. Et lorsque ce sont ces adolescents qui se retrouvent photographes, ce n’est pas forcément leur nombril qu’ils regardent.

Bref, qu’il soit source d’inspiration ou source du travail photographique, l’adolescent est au coeur de la photographie. Il focalise l’attention comme sujet, mais aussi comme celui qui, partie prenante d’une nouvelle génération, serait porteur d’idées et de pratiques nouvelles. Quelles images de l’adolescence nous donnent les photographes, et surtout quelles images (d’eux-mêmes ?) les adolescents donnent-ils devant, et derrière l’objectif ?

NOTE : Ce dossier contiendra trois articles, dont deux sont publiés. Image de une : © Claudine Doury / Agence VU


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Les acteurs du film Kids autour de Larry Clark, self portrait /© Larry Clark; Courtesy of the artist and Luhring Augustine, New York.

Qu’apprend-on de ces photographes qui ont exploré l’adolescence ? par Margaux Duquesne

Révolté, secret, rêveur, témoin du temps qui passe… L’adolescent, si difficile à cerner, est une grande source d’inspiration en photographie. Claudine Doury, Larry Clark, Lise Sarfati et Sandra Mehr ont tenté, eux, d’aller au-delà des clichés. À quels aspects de l’adolescence ces photographes se sont-ils intéressés et qu’est-ce que leurs images racontent d’eux-mêmes ?


Ces cinq ados que j’ai découvert sur Instagram et ce qu’ils m’ont appris par Molly Benn

En tant que chargée de la communauté francophone sur Instagram, une grande partie de mon travail consiste à découvrir des histoires sur la plateforme, et il y a un monde qui me fascine plus que les autres: celui des ados. De 13 ans au début de la vingtaine, tout le monde veut les comprendre, les atteindre, leur parler, mais ils ont surtout une façon unique de partager leur quotidien et leur créativité.


Portraits of children and youths who survived the massacre on the island of Utoeya outside Oslo (NO) 11.07.11., where 69 young people were killed. ÒI bear my scares with dignity, because I got them standing for something I believe in.Ó Ylva Schwenke (15) hid by a path called ÒThe Love PathÓ. She was shot in the shoulder, her stomach and in both of her thighs. Photo: Andrea Gjestvang/Moment 06.03.2012 Troms¿, Norway
© Andrea Gjestvang

Tuerie d’Utoya : « Nous devons voir les cicatrices pour comprendre ce qui s’est passé » par Margaux Duquesne

La photographe norvégienne Andrea Gjestvang a retrouvé, quelques temps après la tuerie d’Utoya, les jeunes rescapés de ce massacre commis par Anders Breivik en 2011. Elle a voulu voir, puis montrer, leur retour à la vie quotidienne en s’interrogeant sur ce que ce tragique évènement avait changé en eux. Ses portraits d’adolescents de quatorze à vingt-et-un ans ayant vécu l’horreur montrent leurs blessures et leurs cicatrices. Une manière de ne pas oublier ce qui s’est passé sur cette île ce jour-là.