DECOUVERTE | Delphine Burtin, aux Boutographies 2013

Mar 4, 2013

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Cet article du 04 Mars 2013 bénéficie d’une note de suivi datant du ►13 Février 2014
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Delphine Burtin est en école de photographie à Vevey. Ex-graphiste, elle expose aux Boutographies sa série « Disparition » : 12 images de ses déchets. Le propos de sa série ? Réussir à faire une belle image à partir de quelque chose qui ne l’est pas.

Age13 : Comment es-tu arrivée a la photographie ?
Delphine Burtin : J’ai été graphiste indépendante pendant près de 10 ans et dans ce métier, tu cadres, mets en page les images des autres, il arrive que tu fasses toi-même des images s’il te manque de la matière. C’est ainsi que de fil en aiguille, la photographie a pris de plus en plus de place dans ma vie. Il y a deux ans, j’ai eu envie de reprendre des études et je me suis inscrite en école de photographie à Vevey. Finalement, la photographie a toujours fait partie de ma vie, mais c’est maintenant un peu plus officiel. Ma pratique est désormais plus réfléchie.

© Delphine Burtin

Age13 : Quelles sont les questions que tu t’es posées avant de faire cette série sur tes déchets ?
D-B : J’ai beaucoup réfléchi à la forme que devait prendre ce travail. J’ai commencé par photographier tout ce que je jetais. Mais la quantité d’images soulevait des problématiques sociologiques et environnementales que je ne voulais pas aborder. J’ai donc sélectionné 12 images pour constituer cette série. Ensuite, je voulais retrouver une esthétique proche des vanités en peinture. J’ai d’abord fait des essais sur fond blanc avec un parti pris très neutre, mais ça ne me satisfaisait pas. Je voulais obtenir un décalage entre l’esthétique de l’image et un objet qui ne l’est pas. C’est ainsi que j’ai choisi de travailler avec des fonds de couleur.

© Delphine Burtin

Age13 : Qu’est ce que ce projet t’as apporté personnellement ?
D-B : À travers cette série, je me suis confrontée à des défis techniques que je n’avais jamais rencontrés. Je n’avais jamais utilisé de chambre photographique avant et je n’avais que peu travaillé en studio. Cette série constitue également mon premier projet à long terme. Je suis heureuse de ne pas m’être arrêtée à la première difficulté maintenant que je vois ces images.

Age13 : Pourquoi es-tu photographe ?
D-B : Quand je me suis décidé à reprendre des études de photographie, c’était une façon de me lancer sur quelque chose de complètement personnel, chose que je n’arrivais pas à faire en graphisme.

© Delphine Burtin

Age13 : Tu ressentais le besoin d’exprimer quelque chose en particulier ?
D-B : Je crois que je voulais répondre à beaucoup de questions que je me pose.

Age13 : Quand tu seras grand-mère et que tu regarderas l’ensemble de ton travail photographique, qu’est-ce que tu aimerais voir ?
D-B : J’aimerais voir les réponses à toutes les questions que je me suis posée à travers des travaux aboutis. J’aimerais que ces images reflètent le chemin de mes préoccupations.

▼ ▼ NOTE DE SUIVI DU 13 FÉVRIER 2014 ▼ ▼

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Jeudi 13 Février 2014 : Avec sa série Encouble, Delphine Bourtin est, avec Akiko Takizawa l’une des deux lauréate 2014 du prix HSBC pour la photographie. En voici un extrait :