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Jusqu’à l’extrême, les Cop Watchers utilisent l’image contre la violence policière

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 Photo de policiers prise pas des manifestants à Lille. (via)

Photo de policiers prise pas des manifestants à Lille. (via)

REVUE DE PRESSE – Cette semaine, on parle image et police sur OAI13. Pour aller plus loin, on vous propose un petit topo sur le Cop Watching, agrémenté de liens vers de bons articles sur le sujet.

par Nathalie Hof

Le copwatching, c’est quoi ?

Signifiant littérallement, « surveiller la police », cette pratique citoyenne consiste à filmer ou photographier les policiers lors de l’exercice de leur fonction pour lutter contre la violence policière au quotidien. Les images des copwatcheurs servent à dénoncer les abus des policiers, à dévoiler leurs techniques d’infiltration et leur présence en civil lors de manifestations, mais aussi à les identifier (personnellement et selon le type de service de police à laquelle ils appartiennent), voire même… à les ficher.

 

"I can't breathe". Ce sont les derniers mots prononcés par Eric Garner, mort durant cette arrestation, filmée par un passant à New York. Elle a donné lieu a de nombreuses manifestations.
« I can’t breathe ». Ce sont les derniers mots prononcés par Eric Garner, mort durant cette arrestation, filmée par un passant à New York. Elle a donné lieu a de nombreuses manifestations. Ce n’est techniquement pas du cop watching, car il ne s’agit pas de révéler l’identité du policier, mais cette image montre l’importance du témoignage visuel, et la puissance du médium (controversée ou non).

D’où ça vient ?

Cette pratique est née dans les années 1990 à Berkeley aux Etats-Unis suite à la diffusion d’une vidéo montrant un américain victime de violences policières lors de son interpellation. L’événement donna lieu à des émeutes à Los Angeles en 1992 lorsque les policiers furent acquittés. Par la suite, ce type de réseau militant s’est implanté dans plusieurs pays pays à l’instar du Canada, de la France, du Royaume-Uni ou encore de l’Allemagne.

Le copwatching reste actif aux Etats-Unis, mais qu’est-il devenu en France ? Il semble en effet très difficile d’avoir accès à des photos et vidéos depuis plusieurs années. Avec des slogans comme « Policiers, nous vous identifierons tous un à un », « Que la peur change de camp. » ou « Que votre impunité trouve une fin… », les sites de copwatching, majoritairement diffusés par la plate-forme de médias Indymedia, ont été taxés de « sites antiflics ». En 2011, quelques jours après l’ouverture du site « Copwatch Nord Ile-de-France », le Ministère de l’Intérieur portait ainsi plainte pour « diffamation publique envers un fonctionnaire de police » et « diffamation publique de l’administration ». (Source : France Info.)

Voici une sélection d’infos afin que vous puissiez vous faire votre propre avis !

Vous pouvez par exemple… :