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Référendum en Écosse : portraits et paroles de votants #Talesofindependence

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Aujourd’hui, jeudi 18 septembre 2014, les Écossais se prononcent par référendum sur la question suivante : « l’Écosse doit-elle être indépendante ? ». La photographe québécoise Laurence Butet-Roch, membre du Boreal collective, se trouve sur place à Inverness depuis une dizaine de jours. En parallèle de son travail documentaire, elle profite d’Instagram pour raconter ses rencontres autour de cet événement d’actualité.



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Alicja, membre de la communauté polonaise à Inverness (environ 10% de la population) et sa fille Abi jouent près du Loch Ness « Je dois penser au futur de mes enfants et ce qu’il y a de mieux pour eux. Je crois qu’une Écosse indépendante en fait partie. »


Laurence Butet-Roch a grandi au Québec, au contact des mêmes problématiques qui animent en ce moment l’Écosse : « J’avais neuf ans quand le référendum a eu lieu au Québec. J’en ai gardé quelques souvenirs: des affiches placardées à travers la ville, succession de OUI et de NON; ma mère et ses amis agglutinés autour de la télé, leur humeur changeant au gré de la fluctuation des résultats; et une bouteille de champagne jamais ouverte lors de la défaite du camp séparatiste.
Quelques années plus tard, j’ai commencé à apprendre l’anglais puis à le parler régulièrement avec mes amis. J’ai décidé de poursuivre mes études en Colombie-Britannique, dans le Canada anglais. Je reniais ainsi les ardeurs souverainistes de mes parents. Ce qui ne n’empêche pas de me demander ce qui pousse certaines personnes et groupes à vouloir affirmer leur identité en passant par une déclaration d’indépendance. »



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Carly rend visite à sa grand mère et son arrière grand mère à Dornie, en Écosse. « J’allais voter « Non » mais après avoir entendu mon père et d’autres débattre, je me suis rendu compte à quel point c’est important pour l’Écosse d’avoir son indépendance ».


C’est avec cette interrogation autour du désir d’indépendance que Laurence a décidé de documenter le référendum écossais :
« J’ai choisi d’être témoin des derniers moment avant le vote en Écosse et de ceux qui suivront la décision à Inverness, dans les Highlands, notamment car la ville porte le même nom que le village où mon père a élu domicile. C’est un moyen pour moi de lier mon histoire personnelle – puisque je réalise un travail sur cette communauté également – et celle qui se déroule actuellement en Écosse. De plus, les Highlands, du à leur situation géographique éloignée de Londres, ont conservé bien des traditions. Le gaélique est toujours parlé, des sports comme le shinty – mélange de golf, cricket et hockey – toujours populaires…
Depuis mon arrivée, j’ai remarqué la passion qui animait les souverainistes. Ils sont très visibles, organisant des concerts, des flashmobs, discutant avec tout un chacun, affichant leurs couleurs sur leurs voitures, leurs maisons, leurs vêtements. Difficile, en revanche, de déterminer s’ils sont majoritaires. Les adeptes du ‘Non’ estime être une majorité silencieuse…. »



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« Ma tête dit non mais mon cœur balance » – Roney Morrison, marchant dans les bois près de Culloden Battelfield

Pour suivre Laurence Butet Roch sur Instagram : @lbutetroch

Site internet : lbrphoto.ca